J'avais un grand besoin de prendre l'air, de me libérer de l'étouffante présence de Li Mei. Même s'il était plutôt gentil et qu'au final, je le trouvais plutôt sympa, je dois bien avouer qu'être avec la même personne durant des jours pouvait être pesant. Déjà que je ne suis pas quelqu'un de très sociable... Merci Dame timidité ! J'avais donc opté d'aller marcher un peu au bord de la rivière. C'était pas non plus la porte à côté, alors je devais prendre le métro pour m'y rendre assez rapidement. C'était bondé, et Dieu que je détestais ça. Un fois qu'il était arrivé, je montais à bord et je tentais de me trouver une place idéale, tout en restant assez proche de la sortie. " Je déteste le métro! ", me murmurais-je à moi-même.Il fallait aussi éviter de me faire piétiner à chaque arrêt de métro. Je trouvais un petit endroit sur le côté.
J'étais entouré de quelques lycéens, quatre garçons et deux filles, mais il y avait un autre garçon à l'écart, un brun plutôt grand, juste en face de moi. Il écoutait de la musique et honnêtement, je devais détacher mon regard de sa personne avant qu'il ne s'en rende compte et prenne peur. Ah, Qian c'est mal de fixer quelqu'un comme ça. Je ne pourrais sans doute pas expliquer pourquoi mes yeux restaient posés sur lui. Je le trouvais charismatique. Soudainement, le métro ralentissait dans un grincement qui me perçait les oreilles, et le mouvement de foule avait fait que j'avais trébuché vers l'avant. Oui... Sur ce pauvre jeune-homme que je plaquais contre la vitre. " D-Désolé! ", disais-je alors que je ne pouvais pas vraiment bouger.
Ces derniers temps, j'avais totalement oublié de faire les courses... Bon d'accord, j'avais tout simplement la flemme de les faire et... par conséquent, je n'avais plu rien à manger et ça faisait des jours que je mourais de faim. Allez~! J'étais seul dans cette grande maison donc, il était évident que je devais me débrouiller tout seul, flemme ou pas flemme. Même si l'autre jour j'avais essayé de gratter à manger chez Hui Ying, rien à faire.. Je mourais toujours de faim. Je me décidai alors à sortir de chez moi, une fois habillé et prêt, et cherchai la bouche de métro la plus proche. Je payai mon ticket et rentrai dans le métro pour aller en direction d'un des centres commerciaux de la ville. Il y avait tellement de mon... Mon Dieu ! Qu'est-ce que j'ai horreur de me mélanger à la foule, des contacts et de la sociabilité. J'étais vraiment mal à l'aise et ne supportai pas de me retrouver au milieu de toute cette foule de personnes. C'est pour ça que j'avais mis mes écouteurs dans les oreilles, mettant ma musique en marche pour éviter d'entendre le bruit du métro ainsi que les personnes qui se trouvaient autour de moi. Ma tête était penchée en avant et je regardai dans le vide. Je soupirais. Je me demandai quand est-ce que tout ce petit (?) monde allait-il bien pouvoir s'en aller. Je me sentais de plus en plus mal et fermai les yeux quand soudain... je sentis le métro freiner ainsi qu'une personne qui m'écrasait contre la vitre derrière moi. Sous le coup, mes écouteurs tombèrent de mes oreilles.
« D-Désolé! » disait-il.
Je grimaçai à cause du contact et essayai de me dégager de lui mais, rien à faire. Il y avait beaucoup trop de monde dans ce wagon. En plus de ça, maintenant, les sorties se faisaient à l'autre porte et plus le temps passait et plus il y avait encore plus de monde qui montait dans le wagon. Je soupirai et mon visage devenait bien trop rouge. J'avais une sensation d'étouffement et ma tête commençait à tourner. Je regardai le jeune homme qui était collé à moi et me mordais la lèvre. Non pas parce qu'il était mignon mais, surtout parce que ─ à cause des bons nombres de gens qui poussaient dans le wagon ─ le jeune inconnu s'était retrouvé, malgré lui, une jambe entre les miennes. Un coup de chaud me prit alors. Je déglutissais lentement et regardai ailleurs... le visage encore plus rouge.
« J-je... ce n'est rien... »
Jamais personne n'avait réussi à me mettre mal à l'aise avant aujourd'hui. C'était plutôt moi qui réussissais à déstabiliser les autres. Mais il faut dire que la situation dans laquelle nous nous trouvions n'était pas du tout à mon avantage. Au bout d'un certain moment, le wagon se vida... Enfin ! Je me repris donc et regardai à nouveau le jeune garçon avant de poser mes mains sur ses épaules pour le repousser violemment.
« Pousses-toi gamin... Ne me touche pas ! » lui sortis-je froidement.
Une fois l'écart fait entre nous, j'"essuyai" mes vêtements et les replaçais avant d'aller m'asseoir à l'une des places libres, remettant mes écouteurs dans mes oreilles. Je regardai le nombre de stations qui me restaient... J'avais limite le temps de faire une sieste. Je soupirai en gonflant mes joues avant de m'adosser correctement contre mon siège et de fermer mes yeux, les bras croisés sur mon torse.
J'étais mal à l'aise contre ce jeune-homme... Je tentais de me bouger au maximum, mais le poids des étudiants n'était pas des moindres. Je fuyais le regard du beau brun, et il semblait en faire de même... Cependant c'était à ce moment là, quand mes yeux se baissaient que je remarquais ma jambe entre les siennes, pressant malgré moi contre lui. Aish Qian, dans quoi tu t'es encore fourré! Je soupirais, sentant le poids derrière moi se retirer finalement après un ou deux arrêt, et autant vous dire que le temps m'avais paru très long ; et personne ne semblait nous avoir remarqués.
Il me repoussait alors brusquement en m'hurlant presque dessus. " D-Désolé... ", répétais-je faiblement. Sur le moment, j'étais surtout choqué et sonné... Et peut-être que j'aurais du me mettre en colère, mais je voyais bien que quelque chose n'allais pas. Il s'était éloigné et il m'ignorait. Et pour une raison que j'ignorais, moi je culpabilisais. C'est quoi cette sensation étrange...? Je n'y étais pour rien et sa réaction m'avait choqué et dans le fond un peu blessé. Timidement je m'approchais, restant à une certaine distance. " J'étais coincé à cause des autres... Je voulais pas te mettre mal à l'aise... ", disais-je sans le regarde, fixant droit devant moi.
Bon Dieu... Qu'est-ce que je pouvais me sentir mal à l'aise pour le coup. J'étais encore tout rouge à cause de ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt. Je dois l'avouer, je n'avais pas été tendre avec le jeune inconnu mais je m'en foutais parce que j'étais comme ça avec tout le monde. Déjà, de base... Je déteste qu'on me touche, surtout si je ne suis pas le premier à toucher mes interlocuteurs. Mais, pour le coup, ce toucher était tellement déstabilisant que j'avais limite failli renverser le jeune homme par terre en lui lançant un « Pousses-toi gamin... Ne me touche pas ! » d'un ton des plus froid.
Je m'étais ensuite écarté de lui, m'essuyant, pour aller m'asseoir, replaçant mes écouteurs dans les oreilles et regardant le nombre de stations qu'il me restait avant de pouvoir sortir d'ici. Je soupirai à la vue de la longue distance et croisai mes bras tout en fermant les yeux. Mais au bout de cinq minutes, j'avais senti une présence tout près de moi. Bon sang... C'était quoi encore !? J'ouvris alors mes yeux et regardai à côté. Encore lui. Qu'est-ce qu'il me voulait encore !? Je soupirai encore et enlevai mes écouteurs pour l'écouter parler.
« J'étais coincé à cause des autres... Je voulais pas te mettre mal à l'aise... », disait-il sans même me lancer un regard.
Je le regardai en fronçant les sourcils avant de lui répondre toujours en gardant le même ton que tout à l'heure.
« Quelle belle excuse tu trouves. Tu ne voulais pas me mettre mal à l'aise ? Et bien, c'est trop tard. »
À mes mots, je rougissais encore plus que je ne l'étais. Bon sang. Je voulais tellement qu'on ne me voit pas comme ça. Et... à croire que mes prières avaient été entendu puisque ─ alors qu'on se trouvait dans un tunnel sombre ─ d'un seul coup, le métro s'arrêta brusquement et toutes les lumières du train s'éteignirent.
« Et merde ! »
J'étais rassuré mais en même temps, j'avais légèrement peur... Il faisait si noir et... j'avais surtout peur que quelque se retrouve à profiter de cet instant pour me tripoter.
Je pinçais mes lèvres à sa réponse. Toujours aussi sèche et glaciale qu'auparavant, il me remettait la faute dessus alors que je n'y était pour rien. " Je suis désolé. C'était pas de ma faute si le train s'est brusquement arrêté et que tout le monde m'est tombé dessus. ", disais-je d'un trait, un peu soulager de vider ce que j'avais sur le coeur. Avec Li Mei je suis bien plus méchant que ça... Dès que le géant n'était pas là, je redevenais le garçon trop gentil. Comme d'habitude quoi... Je soupirais en fermant les yeux, sachant qu'à un endroit du tunnel, il y avait bien une minute de noir intense. J'étais habitué à ce passage du métro, et si cela ne durait pas, je m'y ferais. Je détestais le noir et j'en avais une phobie extrême... J'étais déjà trouillard, mais ça c'était pire que tout! Seulement quand j'ouvrais à nouveau les yeux après avoir compté comme d'habitude, il faisait encore aussi noir qu'avant.
" Aaaah... ", m'écriais-je un peu, mon cri étant très certainement masqué par le brouhaha général. Le train s'était arrêté. Pris de panique, mon corps s'était figé un instant. Oh non, noooooon bordel de bordel de merde... Je serrais le poing, m'imaginant déjà des tas de choses qui pouvaient se trouver autour de moi. Par réflexe, je cherchais à tâton un endroit ou m’asseoir. Mon corps tremblait comme une feuille alors que je savais pourtant qu'autour de moi ne se trouvais que des gens agacé par cette panne et qui commençaient déjà à râler. La grosse araignée aux huits yeux rouges va venir me manger... J'étais pris de panique et le bras de celui qui se trouvait à côté de moi n'était pas de trop. " Je... Je t'en supplie, ne bouge pas. Je. Je déteste le noir... ", disais-je en tenant ma tête d'une main, la seconde posée sur son poignet, continuant de trembler les larmes aux yeux. Il ne va pas me repousser, hein...?
En lui rejetant la faute dessus, les rougeurs sur mes joues étaient plus rouges qu'avant. C'était tellement gênant, pour moi qui ne rougis jamais d'habitude, très gênant. J'avais espéré que qu'on ne voit plus mes joues beaucoup trop rouges pour mon teint mâte et... comme part miracle, la train fût pris d'une panne de courant et ce, en plein tunnel. ça ne m'avait pas empêcher de lâcher une petit « Et merde ! » alors que le gnome à côté de moi criait comme une fillette. S'il y avait bien quelqu'un qui devait crier, c'était moi. Pourquoi !? Je ne le dirai pas.
Je repensai à des bouts de souvenirs vagues quand soudain, je sentis quelque chose de tremblant m'agripper le poignet. Je me crispai alors, à cause du fait que j'avais vraiment horreur des touchers des autres. Je rentrai ma tête dans mes épaules et essayai de me dégager de l'emprise que le jeune garçon avait sur mon poignet jusqu'à ce qu'il ne me supplique :
« Je... Je t'en supplie, ne bouge pas. Je. Je déteste le noir... », disait-il toujours en tremblant.
Non ! Je ne pouvais pas rester avec quelqu'un ─ qui m'était d'ailleurs toujours inconnu ─ accroché à mon bras comme ça, et surtout pas dans le noir. Non ! Je ne le supportai pas. Je me levai alors brusquement ─ tirant au passage le jeune garçon qui était décidément bien trop fermement accroché à mon bras à mon goût ─ quand soudainement, le train démarrait pour s'arrêter à nouveau au bout d'à peine quinze secondes. J'avais alors perdu l'équilibre, entraînant l'inconnu dans ma chute. Bizarrement, je trouvai le sol plutôt chaud et plutôt moelleux au niveau de mes lèvres et de mon torse... Mais quand je sentis un souffle chaud se poser de la commissure de mes lèvres, c'est là que je me suis dit qu'il y avait un problème. Un très gros même. Je me sentais rougir encore plus... Bien trop... Je ne bougeai pas, j'étais complètement paralysé par ce contact bien trop intime à mon goût... Je déglutissais, les yeux grands ouverts... bien qu'on ne les vît pas à cause du noir... Mon corps tremblait légèrement mais n'avait plus aucun contrôle de moi.
Je l'avais senti vouloir partir... Et instinctivement, je ne l'avais pas lâché. Dans le noir, j'avais beaucoup trop peur, et c'était ma seule façon de me rassurer. Je descendais au prochain arrêt et si ce foutu train voulait bien redémarrer, j'y serais dans quelques minutes... Seulement, il ne redémarrait que pour quelques secondes à peine. Putain, j'ai vraiment la poisse. Un soupire passait la barrière de mes lèvres, en me sentant me diriger vers le bas avant de sentir un corps contre le mien... Et surtout une chaleur se diffuser contre mes lèvres. Mes joues se teintèrent automatiquement d'un rouge vif. Je ne comprenais la situation que quelques longues secondes après que ses douces lèvres ne s'étaient posées contre les miennes. Il m'embrassait. Alors bien sûr, je me doutais que ce n'était pas volontaire et qu'il allait se relever rapidement, mais il ne bougeait pas.
Même si je sentais une petite douleur au niveau de l'arrière de mon crâne qui avait tapé contre une barre métallique du train, ce n'était pas le plus important à ce moment là. Je crois que j'aime ça. Mes yeux étaient écarquillés comme ceux d'un hibou commençaient à se fermer progressivement, mes lèvres jusque là encore bien pincées l'une contre l'autre allaient s'entrouvrirent quand finalement je me ressaisissais en le repoussant doucement. " Je... Je. Pardon. ", disais-je en m'asseyant par terre, devant celui que j'aidais à s’asseoir à son tour comme je le pouvais. La lumière revint brusquement alors que le train restait à l'arrêt et mes yeux se figèrent dans les siens, nos visages avaient encore une proximité très proche, trop proche. " Je vais descendre au prochain arrêt... ", murmurais-je, mon regard ne pouvant pas quitter le sien. Il m'hypnotise ou c'est comment? Ma main était posée sur la sienne, tremblant encore un petit peu.
J'étais tombé contre lui en un rien de temps... Nos lèvres étaient collées les unes contre les autres... Je ne pouvais vraiment plus bouger. J'étais si rouge et cette chaleur en moi qui ne cessait pas d'augmenter. Bon sang, qu'est-ce qu'il m'arrivait là ? Pourquoi !? Pourquoi est-ce que j'y repensai ?
« Je... Je. Pardon. », disais-il après m'avoir légèrement repoussé, tout en m'aidant à m'asseoir par terre.
Cette fois-ci, je ne lui avais pas répondu que « Ce n'[était] rien » puisque à cet instant même, je me sentais terriblement mal... Je n'avais aucun moyen de bouger. La seule chose que je remarquai était la lumière qui était revenu d'un coup sans que le train ne redémarre pour autant. Je sentais qu'il me regardait dans les yeux mais moi, les miens étaient plongés dans le vide. Je sentais aussi le peu de distance qui nous séparait mais j'étais toujours paralysé sur le sol.
« Je vais descendre au prochain arrêt... », me murmurait-il.
Sans même m'en rendre compte, sa voix m'avait légèrement détendu mais, ça ne m'avait pas fait m'arrêter de trembler pour autant. Alors que le train redémarrait enfin, ma main se posait d'elle-même et les mots avaient décidé de sortir tout seuls tandis que j'avais relevé mes yeux vers le jeune garçon tout en plongeant mes yeux dans les siens.
« S-S'il te plaît, non... J-Je... N-Ne me laisse pas seul, par pitié...»
Le son de ma voix était tremblant et mon regard empli d'une tristesse et d'une immense peur. Je ne voulais pas rester seul. Pas cette fois-ci. J'avalais difficilement ma salive et mes yeux étaient légèrement recouverts d'un voile humide.
Je le regardais longuement, mes yeux perdus dans les siens. Quelque chose n'allait vraiment pas et je savais parfaitement qu'il était facile de me faire tomber dans le piège de l'inquiétude. J'étais comme ça, même avec un parfait inconnu. Oh, mais c'est vrai, je ne connais pas son nom... Doucement, je tentais de le rassurer comme si je savais parfaitement de quoi il me parlait, de quoi il avait peur. " D'accord... Si tu veux, tu viens te balader avec moi au bord de la rivière? C'est là que j'allais. ", disais-je en essayant de sourire un peu, serrant sa main. Doucement je me relevais sans lâcher cette main au creux de la mienne pour ensuite l'aider à se redresser aussi, puis je ne le lâchais plus jusqu'à ce que le métro s'arrête enfin arrivé à destination.
Je descend doucement du train, tirant sur cette main bien froide, au creux de la mienne chaude. Je me retournais vers mon cadet, il fallait que je me présente. " Au fait, mon nom est Yi Qian. J'ai vingt-et-un ans. ", disais-je en souriant. Je lâchais doucement sa main après avoir marché un petit moment pour rejoindre les petits espaces verts au bort de la rivière. Je le regarde, ne sachant pas vraiment si je devais parler ou quoi. Qu'est-ce qui m'arrive? Mes joues restaient encore un peu rosies, repensant à ses lèvres posées délicatement sur les miennes, à la chaleur de son corps quand je m'étais retrouvé collé à lui... Mon cœur battait la chamade, et je déglutissais pour que rien n'apparaisse comme une évidence. Il me plaisait, et c'était un homme: un parfait inconnu de surcroît.
Il allait descendre et j'allai me retrouver seul... Les yeux rivés sur moi. Non ! Il en était hors de question. J'avais alors, inconsciemment, posé ma main sur la sienne comme pour le retenir afin qu'il reste avec moi. Chose que je lui demandai d'un air triste et déprimé. Nos yeux étaient ancrés dans les siens et je ne quittai pas son regard. Moi qui pourtant, d'habitude, ne regardai jamais aussi longtemps quelqu'un de cette manière...
« D'accord... Si tu veux, tu viens te balader avec moi au bord de la rivière? C'est là que j'allais. », disais-il un léger sourire aux lèvres alors qu'il serrait doucement ma main.
Il s'était relevé et m'aidait à en faire de même par la même occasion. Nos mains étaient toujours l'une dans l'autre et bizarrement, ça ne me dérangeait pas. Le train s'était enfin arrêté et le jeune inconnu me tirait hors de celui-ci une fois les portes ouvertes. Au diable les course, je n'avais plus vraiment la tête à ça de toute façon. Je serrais sa main dans la mienne. Elle était si chaude. Elle me réchauffait. Après un bon moment de marche, le jeune garçon s'arrêta pour se retourner vers moi, un beau sourire formé sur ses lèvres.
« Au fait, mon nom est Yi Qian. J'ai vingt-et-un ans. »
Je lui murmurai de façon timide un « Wu Yue Xin » tout en fixant le sol. Je n'étais même pas sûr qu'il m'ait entendue puisqu'il avait lâché ma main d'une manière des plus douces avant d'aller marcher au niveau de l'herbe, tout proche de la rivière. Je le regardai. Il me regardait aussi. Un rictus d'à peine une demi-seconde s'était formé sur mes lèvres quand j'aperçus au loin ses rouges toujours aussi roses. Comparé à tout à l'heure, j'étais légèrement plus calme et mes joues retrouvaient peu à peu leur couleur initiale. Je m'approchai du jeune homme et me baissai pour m'asseoir, puis m'allonger sur l'herbe, regardant les nuages qui bougeaient dans le ciel.
« Écoutes, j-je suis... désolé pour c.. pour ce qui s'est passé d..dans le métro tout à l'heure. C'était d-de ma faute...Pardon... »
Oui, j'y repensai encore, la main porté au niveau de mon coeur. Je fronçai les sourcils. Il battait un peu trop vite à mon goût. Je passai légèrement ma langue sur mes lèvres, comme pour sentir les siennes... J'avais une sensation de brûlure dans ton le corps. Je tirai alors sur mon t-shirt, soufflant légèrement.
« A...ah, au fait, j'ai... dix-neufs ans.... »
J'avais omis ce détail... Quoiqu'il n'était pas si important que ça. Je tirai un peu plus sur mon haut, les joues retrouvant une couleur rouge sans m'en rendre compte.
Un sourire un peu plus large venait étendre mes lèvres alors que j'entendais son prénom. Je lui avais imaginé des tas de noms, mais ils n'avaient jamais été aussi bien trouvé que celui là. Je continuais de marcher un peu plus longtemps, et même si je ne le connaissais pas encore beaucoup ; je me sentais plutôt bien avec lui. Et mon cœur qui bat à tout rompre, je ne peux pas l'expliquer. Il y avait quelque chose de fort entre nous deux, je pouvais le sentir assez clairement. Je lui lançais un petit regard timide, avant de monter sur un petit rebord de trottoir et jouer l’équilibriste. " Ne t'excuse pas, tu n'as rien fait volontairement et il n'y a rien de mal. ", disais-je d'un ton calme pour le rassurer et lui faire comprendre toute ma sincérité. Il finissait par s'asseoir par terre, sur une des étendues de pelouse.
J'optais donc pour faire la même chose et le rejoindre. Je me plaçais donc devant lui, jouant dans l'herbe. J'étais venu pour passer le temps, me vider la tête, me libérer l'esprit, et croyez-moi : c'était plus ou moins réussis. J'avais oublié Li Mei, et tout mes petits problèmes personnels quotidiens. Là tout de suite, il n'y avait que ce jeune homme, rien d'autre. La légère brise du vent venait me décoiffer un peu et une de mes mèches de cheveux brune venait retomber sur mon front. " Dix-neuf ans... Tu es plus jeune que moi. ", affirmais-je avec un petit sourire. Je ne savais pas sur quel sujet lancer la conversation, mais j'étais à l'aise et il n'avait pas besoin de m'en dire plus... Je pouvais rester assis là, à côté de lui, c'était suffisant pour m'évader. Finalement, je me pinçais les lèvres longuement, mes yeux se posant sur la rivière avant de finalement me laisser tomber en arrière et m'allonger comme mon cadet. " J'aimerais être le ciel. ", disais-je finalement en regardant le bleu infini parsemé de quelques nuages blancs mouvant au gré du vent.
Je ne devais pas m'excuser ? Il n'y avait rien de mal !? Au contraire... Je l'avais embrassé... Sur la bouche... Certes je ne l'avais pas fait exprès mais, non. Je ne le voulais pas, je ne l'avais pas voulu. Même si j'étais du genre à embrasser un tas de filles en soirée mais.. non. Il était un mec et... Je n'embrassai pas les mecs. Je ne trouvai pas ça... Normal. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas m'arrêter d'y penser alors ? Je ne sais pas.
Je le voyais s'asseoir à mes côtés bien que mes yeux étaient toujours rivés vers le ciel bleu, la main tirant sur mon t-shirt tout en précisant mon âge. Je sentis par ailleurs un léger courant d'air glisser le long de ma joue. Je fermai alors les yeux et frissonnai légèrement, quelques poils s'hérissant sur mes avant-bras, nus. Yi Qian rappelait le fait que j'étais plus jeune que lui. Je soupirai alors longuement, toujours les yeux clos. Je lui devais alors du respect mais il en était hors de question. Aîné ou pas, je respectai les gens seulement si je le voulais. Je ne lui répondais pas... Laissant un silence s'installer. Un blanc assez pesant. Pesant jusqu'à ce que le jeune Chinois prenne la parole.
« J'aimerais être le ciel. »
Je rouvris alors mes yeux et regardai à nouveau le ciel... Les larmes me montaient aux yeux mais je me retenais. Je me contrôlai. Même si c'était douloureux, je ne devais pas me remettre à pleurer comme je le faisais l'année de mes douze ans. Non. Je ne devais pas être aussi faible. Surtout pas devant quelqu'un que je connaissais à peine. Je me forçai alors à sourire ─ moi qui ne souriais quasiment jamais depuis ce jour ─ tout en observant les nuages.
« Pourquoi !? Parce que je suis en train de le regarder ? Tu es jaloux peut-être ? » disais-je avant de me tourner vers lui, un léger sourire en coin formé sur mes lèvres. « Si c'est le cas, j'aimerais alors être l'un de ces nuages aussi. »
Ça y est. J'étais enfin redevenu moi-même. Provocateur. Même s'il était un mec, je ne voyais pas vraiment pourquoi je ne pouvais pas m'amuser et l'embêter. Je n'avais d'ailleurs pas remarqué que l'espace entre nous étant vraiment réduit. Nos visages devaient être à... une vingtaine de centimètres l'un de l'autre ? Je crois bien puisque pour le regarder, j'étais quasiment obligé de loucher pour le regarder convenablement et pas le voir flou. Je respirai, les lèvres entrouvertes, l'haleine fraîche, mon souffle glissant sur sa peau blanche. Mon coeur battait plus vite et mes joues s'empourprèrent de nouveau... Comme tout à l'heure. À la différence que cette fois-ci, mon regard avait dérivé sur les lèvres de mon aîné. Je m’humectai la commissure des lèvres, sans même me rendre compte que je me penchais un peu plus vers lui.
La proximité entre nous se réduisait progressivement, et honnêtement je ne faisais rien pour empêcher cela d'arriver. Mes lèvres s'entrouvraient doucement, les pupilles trop occupées à admirer le ciel ensoleillé. Je lâchais un petit rire timide en entendant sa petite réflexion, ou plutôt sa provocation que je trouvais plutôt amusante. Ah, oui j'aimerais ça mais qu'est-ce que sa phrase sonne faux. Je pouvais me douter qu'il tentait juste de jouer le rôle du garçon provocateur pour ne pas me montrer qu'au fond il était une petite personne sensible qui avait comme tout le monde des peines et des douleurs. C'était plutôt honorable. " Ne te force pas.... ", répondais-je. J'avais posé mes yeux sur son sourire plus que faux, et dans ma nature protectrice et bienveillante, je ne supportais pas de voir quelqu'un de triste... Et ce, même si je ne connaissais pas la personne concernée. C'est plus fort que moi, vraiment.
Alors qu'il se rapprochait, je ne bougeais strictement pas, le regardant faire avant de fermer les yeux ; il était trop près pour que je ne le regarde, je le voyais flou et à vrai dire, je me doutais bien de ce qu'il allait faire. Quoi qu'il pourrait se retirer au dernier instant. Ainsi donc, je posais ma main sur sa joue pour le stopper avant qu'il ne me repousse une énième fois. " Tu disais que je ne devais pas te toucher... ", disais-je calmement. Je laissais un petit moment le silence prendre place, reculant ma tête juste assez pour pouvoir voir ses lèvres et ainsi les fixer. Je me dois d'être honnête, je suis désolé..." Même si tu es un homme. Même si tu es un inconnu... C'est plus fort que moi. ", disais-je en tendant le cou pour poser mes lèvres chastement contre les siennes. Je me sentais libéré d'un poids.
Mais qu'est-ce que je suis en train de faire !?... ▬
Plus je me rapprochai de lui, et plus mon cœur battait de plus en plus vite. Bon sang ! Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Jamais je ne m'étais retrouvé dans un tel état et, surtout pas pour un garçon. Yi Qian, lui avait fermé ses gros yeux sans bouger le reste de son corps d'un pouce. Mais d'un seul coup, le jeune homme avait glissé sa main contre ma joue. Ce contact m'électrisa et je ne bougeai plus.
« Tu disais que je ne devais pas te toucher... » disait-il d'une voix si calme.
Je me répète encore, je n'aimai pas que les autres soient les premiers à me toucher. C'est pour ça je profitais du silence pour attraper le poignet du gnome et de reculer sa main légèrement tout en lui lançant :
« Je l'ai dit et pourtant c'est ce que tu as fait, encore. Mais en vérité, je n'aime pas qu'on me touche... tant que je n'ai pas touché l'autre en premier... », finissais-je par dire toujours en souriant en coin.
Il s'était reculé... Quoi !? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Je l'ai vexé ? Il voulait s'enfuir ? Non ! Il ne s'échapperait pas... Alors que j'allai approcher une nouvelle fois mon vissage du sien, Yi Qian me coupa dans mon élan.
« Même si tu es un homme. Même si tu es un inconnu... C'est plus fort que moi. »,
J'ouvris grand les yeux quand je le sentis pose ses lèvres sur les miennes. Ces lèvres étaient si douces. Mon cœur s'affolait. Je glissai une main contre sa joue, fermant les yeux. D'un seul coup, je me plaçai au-dessus de celui qui avait capturé mes lèvres et entrouvrais mes lèvres pour caresser l'une des siennes avec mon morceau de chair. J'avais tellement chaud... Je ne me rendais même pas compte de ce que je faisais là.
Je sentais le goût délicat de ses lèvres sur les miennes, c'était quelque chose que je ne pouvais pas clairement expliquer. Ce que je ressentais, c'était tout simplement quelque chose de pur et je n'avais pas besoin de me poser trois mille questions, parce qu'au fond de moi, c'était comme si je savais déjà tout. Est-ce que je deviens fou? Il était un parfait inconnu et pourtant, je me laissais aller comme si je le connaissais depuis longtemps et que nous étions super proches. " Mhh... ", gémissais-je contre ses lèvres pulpeuses. Tant pis, je le laissais répondre, il ne semblait pas être contre... Et pourtant très vite, je tentais de rompre le baiser qui s'approfondissais à présent. Je reposais ma main contre sa joue même s'il me l'avais interdit, c'étais un réflexe, et je me laissais surtout aller, ma langue dansant sensuellement avec la sienne.
Quand enfin je redescendais à la réalité, j'étais un peu essoufflé. Mon corps tremblait légèrement et mes yeux s'étaient posés dans les siens. Je me posais désormais trois mille questions à l'intérieur de ma tête. Pourquoi est-ce qu'il m'attire à ce point? Pourquoi est-ce que mon corps en redemande? Pourquoi j'ai l'impression d'être tombé dans le piège de la tentation? Pourquoi lui? Pourquoi moi? Machinalement, ma main glissais de ses joues. " Je comprend pas ce qu'il m'arrive... ", disais-je finalement pour briser le lourd silence, coupé par nos respirations qui se mêlaient entre elles. " C'est la première fois... Qu'un garçon me fait de l'effet. ", ajoutais-je le plus honnêtement du monde. Je suis désolé, je suis trop bête pour comprendre la signification de coup de foudre. Je baissais un peu mes yeux m'attendant très franchement au pire...
Pourquoi est-ce que mon cœur battait aussi vite ? Est-ce que j'étais malade ? Non. Cette sensation était bien trop agréable pour que ça ne soit ça. Je me retrouvais au-dessus de Qian et caressais sa joue alors qu'il faisait de même avec la mienne pendant que nos langues étaient prises dans une danse endiablée. J'avais des papillons dans le ventre et me mouvai légèrement contre lui, comme pour faire partir cette sensation que j'avais dans le bas du ventre. Je laissai échapper un léger gémissement à mon tour.
Une fois que le baiser échangé avait été rompu, le regardai aussi dans les yeux. Mon souffle était irrégulier et une goutte de sueur coulait le long de mon visage. Il ne faisait pas si chaud que ça, pourtant j'avais l'impression qu'on était en pleine canicule.
« Je comprend pas ce qu'il m'arrive... C'est la première fois... Qu'un garçon me fait de l'effet. »
Il venait de briser le silence alors que je me mordais la lèvre d'une manière des plus sexy et mignonnes à la fois. Je me repassai ses mots en tête un nombre incalculable de fois en boucle dans ma tête. C'était exactement ce que je pensai... Mon état d'esprit était sûrement le même que le sien. Je posais mon front contre le sien, fermant les yeux avant de l'embrasser chastement.
« Yi Qian~ J...Je sais qu'on ne se connaît que depuis même pas une heure mais... Je ne sais pas.. Tu es si différent des autres personnes que j'ai pu rencontrer jusqu'à maintenant. Il y a quelque chose en toi qui m'apaises et qui... me fais oublier tout mon mal», disais-je en déposant à nouveau un baiser sur ses lèvres... « Bon sang. si seulement tu savais à quel point tu m'hypnotises... »
Je le dévorais des yeux et plaquais à nouveau mes lèvres contre les siennes. J'étais déjà accro si vite ? Timidement, je posai une main contre son ventre avant de la glisser sous le tissu léger afin de caresser son ventre.
« Mmh~ Yi Qian ! », soupirai-je chaudement contre les lèvres du plus vieux.
Je ne le montrai peut-être pas mais, au fond de moi, je trouvai que ça allait un peu trop vite. Surtout que moi, Wu Yue Xin, j'étais encore à moitié pur. Pourtant, je ressentais quelque chose de nouveau...
Son doux sourire et sa voix avaient changés ; il n'était plus le garçon qui se cachait derrière un sourire provocateur. Je souriais doucement, son front contre le mien ; je le trouvais adorable à se mordiller la lèvre inférieure. Une main contre sa joue, je remontais lentement jusqu'à ses cheveux que je retirais de ses yeux. Je me redressais un peu en m'appuyant sur mes coudes. Je répondais à son baiser. Je me laisse entraîner par le moment et je me délecte des moindres choses qu'il veux bien m'offrir... Une raison obscure me poussait à agir ainsi, et mon instinct me forçais à croire à quelque chose. Je ne pouvais pas dire à quoi. " Je ne sais pas ce que tu as vécu, mais je sais que tu as souffert. Et je n'ai pas besoin de le savoir si tu ne veux pas me le dire. ", disais-je en posant un doigt contre ses lèvres pour qu'il s'arrête de m'embrasser.
Je ne détestais pas cela, bien au contraire. Mais moi aussi j'avais cette sensation d'aller trop vite. Sa main sur mon ventre me faisait frissonner et même si je n'étais pas le garçon le plus attiré par son même sexe, je n'arrivais pas à le repousser. Je ne veux pas te blesser, Yue Xin. Je lui attrapais alors les mains doucement, les retirant de sous mon t-shirt. " Et par ce que je suis différent, tu ne peux pas faire tout ce que tu veux aussi vite que tu le veux. ", disais-je en l'embrassant tout en appuyant sur ses lèvres pour le reculer et ainsi le faire tomber en arrière et échanger les position. Je suis à quatre pattes au dessus d'un jeune inconnu... Bon sang, Qian! J'affiche un petit sourire adorable. " En tout cas, merci. J'avais besoin de penser à autre chose... Tu es un petit miracle débarqué de nulle part. ", affirmais-je en ébouriffant ses cheveux, suite à quoi je me relevais. Je lui tendais une main pour qu'il se relève.
« Je ne sais pas ce que tu as vécu, mais je sais que tu as souffert. Et je n'ai pas besoin de le savoir si tu ne veux pas me le dire. »
À ses mots, il avait posé son doigt contre mes lèvres. J'arrêtai alors de l'embrasser. Je le regardai. Au moins, il n'avait pas cherché à savoir ce qui n'allait pas dans ma vie. D'autres personnes auraient absolument chercher à savoir mais... pas lui. Je continuai de caresser son ventre, remontant ma main sur son torse jusqu'à ce qu'il la prenne et l'enlève. Je le regardai alors dans les yeux, le regard empli de désir.
« Et par ce que je suis différent, tu ne peux pas faire tout ce que tu veux aussi vite que tu le veux. »
Il m'embrassait. Je répondais à son baiser. Au moment où il pressait fortement contre mes lèvres, je laissai échapper un gémissement de surprise de mes lèvres et m'agrippai à Qian tout en tombant en arrière et le tirant contre moi. Je déglutissais légèrement, observant son beau sourire.
« En tout cas, merci. J'avais besoin de penser à autre chose... Tu es un petit miracle débarqué de nulle part. »
Il m'avait ébouriffé les cheveux, ce qui me fit froncer les sourcils. Je détestai qu'on touche à mes cheveux de cette manière... Il s'était relevé et je pris alors sa main dans la mienne et me relevai à mon tour, me recoiffant. Je lui lançai un petit sourire en coin, plaçant ma main contre ses reins, le rapprochant de moi, collant ainsi nos torses et nos bassins ensemble. J'approchai mes lèvres de son oreille et soupire dedans d'un souffle brûlant d'envie.
« Je sais. Tout comme toi tu m'es tombé dessus. C'est plutôt bizarre tout ces événements, tu ne crois pas ? Tant de choses qui font que maintenant, nous sommes autant attiré l'un par l'autre. »
Je glissais ma tête dans son cou, tout en caressant ses reins d'une main et son flanc de l'autre avant de déposer mes lèvres contre sa peau lisse et douce, la parsemant de tendres baisers, soufflant dessus et remontant un peu en dessus de sa mâchoire si bien dessinée. J'entrouvrais mes lèvres et lançai d'une voix grave une sensuelle :
« Yi Qian~. Tu es si... délicieux que je te mangerai bien tout entier. C'est grave, tu crois ?! »
Est-ce qu'être autant attiré et tenté par un homme comme toi est mal ? C'est ce que je n'arrêtai pas de me poser comme question. Moi qui n'avais d'yeux que pour les femmes... En ce moment même, je me retrouvais à ressentir quelque chose de... fort pour Qian...
Est-ce de l'Amour ? Je n'avais pourtant jamais été amoureux de qui que ce soit. Même pas un peu... Il me faisait tellement douter...
♥♥♥:
Because you're my 100th message here ! à minuit pile, please !
Je relevais mes yeux sur son visage alors qu'il m'attirait à nouveau contre lui.Ma main était posée sur son torse et je me disais que tout était beaucoup plus différent qu'avec Li Mei... Même si le beau brun était toujours plus grand que moi, la différence étai tun peu moins "absolument visible" avec lui... Et honnêtement, je complexais moins à être à côté de lui. Alors que je lui souriais et que j'allais répondre à tout ses petits charmes qu'ils me faisait, mon bracelet se mettait à clignoter en violet. " C'est pire que-... ", m'interrompais-je en voyant mon bracelet. Relié à Li Mei - qui habitait à seulement quelques quartiers d'ici - il indiquait que celui-ci avait peur. Et en une fraction de seconde, je comprenais pourquoi... Il avait certainement attrapé froid et ilétait sans doute encore tombé malade, et même si le géant ne me l'avouais jamais, je savais très bien qu'il avait peur de mourir à chaque fois que cela arrive... Le bracelet était toujours violet dans ces moment là.
Brusquement, je le repoussais avec ma petite force pour attraper mon sac à bandoulière et mon téléphone. " Désolé ! Je dois y aller... ", disais-je sans même lui donner ni un regard, ni plus d'explications. Je hâtais le pas sans plus attendre, je devais arriver avant que mon salaire de baisse mais surtout avant que l'état de Li Mei n'empire... C'était une véritable catastrophe ce mec quand il s'agissait de prendre des médicament. Il était capable de se tromper, voir de tout mélanger et donc d’aggraver son cas. Je m'arrêtais un instant au petit conbini sur coin pour acheter la boisson énergisante préférée du géant. Je prenais soin de lui, et au fond il me rendait bien la pareille. on bracelet clignotait maintenant de bleu et de violet. J'allais pour sortir mais je manquait de rentrer de plein fouet dans mon bel inconnu de toute à l'heure. " Ah...Yue Xin... Je. Je t'expliquerais, je dois vraiment y aller... ", disais-je en tentant de le contourner sans insister.
wo de mingzhi shi Wu Yue Xin
kimy ♡
au nom de l'étrange
Inscrit(e) le : 06/09/2013
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Sujet: Re: (yuexin) + hello handsome stranger Mer 2 Oct - 6:33
hello handsome stranger [qianyue]
Ok. Puisque c'est comme ça, on va jouer... ▬
Comment se faisait-il que j'étais autant attiré par ce petit être du nom de Yi Qian.. Pourquoi ? Je n'en savais strictement rien. En vérité, je crois que j'avais peur de m'avouer quelque chose dont j'avais horriblement peur... C'est vrai que découvrir qu'on est attiré par les hommes alors qu'on aime les femmes en temps normal, c'est plutôt quelque chose de perturbant. Même son sourire était si attirant... Je lui souriais en retour et le regardais commencer à parler avec un « C'est pire que-... »
« C'est pire que quoi !? », lui demandai-je en voyant qu'il ne finissait pas de parler. Je suivais le regard du jeune homme. Celui-ci se posait sur un drôle de bracelet. Pourquoi avait-il l'air si inquiet en le regardant ? Ce n'était qu'un bracelet après-tout, non ? Malgré tout, je voulais savoir de quoi il s'agissait et entrouvrais les lèvres pour lui demander alors...
« C'est quoi ce brac.. »
Je n'avais même pas eu le temps de finir ma phrase qu'il me repoussa tout en me sortant un « Désolé ! Je dois y aller... » prenant ainsi son sac et son téléphone, sans même m'adresser un seul regard... et sans aucune explication. Je sentis un pincement au cœur à cause de son geste. Je le regardai s'éloigner et décidai de le suivre, histoire d'avoir au moins un minimum d'explication. Je me trouvai donc devant une sorte d'épicerie, les bras croisés contre mon torse, alors Monsieur s'y trouvait à l'intérieur. Je trouvai qu'il mettait beaucoup de temps... Ce n'est seulement au moment où je me décidai à avancer vers l'intérieur que le jeune garçon en sortit, manquant de me rentrer dedans.
« Bon. Tu m'expliques ce qui se passe là ? »
Ma voix trahissait mon apparence sérieuse. On entendait parfaitement que je me sentais vexé et que j'étais tout aussi attristé de par son comportement.
« Ah...Yue Xin... Je. Je t'expliquerais, je dois vraiment y aller... »
Non mais je rêvais ! Il me contournait en plus ? Il allait vraiment me quitter comme ça sans un mot ? Je laissai échapper un long soupir et le retenais par le bras, le plaquant ainsi contre la vitrine du magasin. J'approchai mon visage du sien à seulement quelques millimètres, mon souffle brûlant butant contre ses lèvres. Je le regardai droit dans les yeux, fouillant dans ses poches pour y trouver son téléphone portable. Je le déverrouillai ─ par chance il n'y avait pas de code ─ et cherchai son répertoire. Je me permettais d'y inscrire mon numéro et de l'enregistrer sous le nom de « Wu Yue Xin ♥ » alors que je susurrai à son oreille.
« Ne crois pas que je vais te laisser partir comme un voleur "Babe".. », disais-je en marquant une légèrement tout en soufflant dans son oreille. « J'espère que tu n'oublieras pas de m'envoyer un message.. Coquin... »
Je rentrai ensuite son téléphone dans sa poche avant, en profitant pour effleurer du revers de la main la petite bosse naissante au niveau de son entre-jambes alors que je m'étais retrouvé le torse complètement collé au sien. Je souriais grandement, cachant le fait que j'étais toujours vexé et me redressai pour lui voler un baiser... Sucré... Je finissais par passer ma langue contre sa lèvre inférieure, enflée, et mis mes mains dans les poches... commençant ainsi à partir... dans l'espoir qu'il m'appelle... ou un truc du genre...
Je ne savais pas pourquoi mais... Je sentais que notre relation était le début d'un jeu dangereux.
Inscrit(e) le : 21/08/2013 Citation : act like a leader & think a little.
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Sujet: Re: (yuexin) + hello handsome stranger Mer 2 Oct - 19:53
hello handsome stranger
" wu yue xin & yi qian "
Brusquement, alors que je pensais m'en sortir aussi simplement je me retrouvais plaqué contre la vitrine du commerçant... Le temps c'était clairement rafraîchi, et la brise qui se faufilait entre mes vêtements me faisait frissonner en plus de la situation que je te trouvais embarrassante: tous le monde nous regardait. Je ne peux pas lui résister. Mes yeux se plissaient quand il fouillait dans mes poches pour prendre mon téléphone et s'amuser avec. J'aurais voulu l'empêcher de faire quoi que ce soit, oui... J'aurais voulu l'empêcher d'entrer d'avantage dans ma vie parce que j'avais peur de ce qu'il pouvait arriver si cela allait plus loin. Mais mon corps n'avait pas bougé d'un poil. Impuissant que je suis... Je frissonnais à l'entente de ses surnoms affectifs, et ma main c'était posé sur son col pour m'y accrocher superficiellement.
Je profitais de son dernier baiser comme s'il était le dernier. Ses lèvres sucrées, j'en raffolais alors que je ne les avaient goûtées il y a une ou deux heures à peine. Je crois que j'étais déjà tombé sous son charme. Putain, ça ne me ressemble pas... Mes joues étaient complètement rouges et mes gestes ne correspondaient pas à mes pensées. J'étais profondément gêné, et si il y avait un trou assez grand pour moi dans les parages, je crois que j'irais me laisser y finir mes jours dans l'instant même. Ses doigts c'étaient posés sur mon entre-jambes et je réagissais déjà pour le peu qu'il m'avait fait. Je baissais la tête alors qu'il s'éloignait déjà. Je t'appellerais, c'est certain... Rapidement, je détournais le regard pour éviter ceux des inconnus qui me fixaient depuis tout à l'heure. Je devais me dépêcher de retrouver Li Mei ! Je l'avais presque oublié, lui...
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