Voilà, j'en ai fini avec ce mec. Il était bien sympa et plutôt doué au lit, mais pas fait pour moi. Il voulait du sérieux, et je hais ça. Surtout que maintenant que je suis Fake Lover, je ne peux pas me permettre de me lancer dans quelque chose de sérieux.
Je soupire et m'adosse à un mur près du Love Hotel où j'étais. Je ne peux pas m'empêcher de rire toute seule en me souvenant de la tête qu'il a fait quand je lui ai dit que je ne voulais pas me mettre avec lui.
Je suis une garce, non ?

Mon regard se porte sur la rue, les passant défilant, les conversations se mêlant pour former un brouhaha indistinct. Je passe une main dans mes cheveux, le regard vide d'émotion. Il me manque. Maden. Je me gifle mentalement en me souvenant que je parle de mon frère et remarque un visage familier dans la foule. Toi ? Ici ? Méi Gān...

Mon ex... Enfin... Mon petit écart de tout les jours ? Comment expliquer... Elle est moi c'est un coup je t'aime, un coup je te hais. Il y a quelque chose, mais ce n'est pas de l'amour. Surement de la jalousie maladive... Le désir de n'être qu'à l'autre sans l'aimer. Il n'y a que dans un lit que tout nos sentiments sont mis à nu. Nos corps parlent pour nos coeur en quelques sortes.

Je m'avance vers toi et te souris. Pas un mot de prononcé et je sais que tu penses comme moi. Mes lèvres se collent aux tiennes et je t'offre un baiser langoureux et impatient  en plein milieu de la rue, choquant quelques passants. Je finis par rompre le baiser par manque de souffle et te tire vers le Love Hôtel avec un sourire joueur.

" Tu m'as manqué Méi Gān..."

Ma journée avait été bien chargée, j'avais d'ailleurs passer la matinée sur mon ordinateur cloîtré entre les quatre murs de mon nouveau chez moi. Depuis peu, j'étais en colocation avec une autre personne, Shao San, elle m'avait laissée une chambre libre et j'avais suffisamment de place pour écrire l'article que m'avait donné une agence. De quoi parlait-il ? Une sorte de petit scandale d'un épicier cambrioler, celui-ci s'étant rebeller et à tuer son agresseur. Rien de bien intéressant pour moi quoi..

Il était maintenant cinq heures du soir quand je finis par mettre le nez dehors. L'air frais rafraichissant ma peau chauffer par la température de la maison, un frissonnement parcouru ma colonne vertébrale face à la différence de celsius. Comment pouvait-il faire aussi froid ? Le soleil était présent mais le vent devais facilement atteindre les quatre-vingt-dix km/h..
Ma veste fermée, je devais faire un tour au magasin qui se trouvait à environ..trente minutes de marche ? J'aurais pu prendre la voiture oui mais c'est pour les feignants !
Les yeux dans le vide, je traversais la foule de passants qui s'afféraient dans la rue. Vieux, femme plus ou moins apprêté recouvrait la rue habituellement déserte. Oui déserte car un Love-Hotel est présent à cette endroit et que toute femme responsable d'une famille ne traînerait pas ici.

Mon visage se tournait vers le bâtiment, l'enseigne clignotante ne laissait pas le moindre doute sur la fonction de ce bâtiment. J'y avais déjà été bien sûr. Quand vous sortez en boite de nuit et que vous ne pouvez ramener quelqu'un chez vous, c'est ici que vous allez. Tout y est propice à la débauche comme son nom l'indique.
Mes yeux dévalaient le long mur de l'entrée jusqu'à se poser sur une demoiselle présente, celle-ci s'étant adossé au mur. Brune au long cheveux et un corps à damné un saint. Je la connaissais, elle.
MeiLan. L'une de mes ex. Nous ne sommes pas resté longtemps ensemble..deux mois ? Nous ne sommes pas fait pour être ensemble, c'est un fait. Pourtant, nous continuons à nous voir, justement dans ce genre d'endroit. Quoi ? Une ex reste un bon coup si vous n'avez personne sur le moment non ?
Je m'étais arrêté pour la dévisagé, un sourire en coin vint traverser mes lèvres lorsque je la vis s'approcher. Bien évidemment, elle m'avait aussi reconnu. Nous nous étions vu..il y a..deux semaines peut-être ?

J'avais déjà une petite idée de sa présence ici, elle avait le don pour attirer les gens dans son plumard. Qui resisterait à elle aussi ? Et certainement pas moi.
Lorsque nous nous embrassions, d'une manière à choquer toutes personnes autour de nous, de nombreux passants nous jetaient des regards interloqués, d'autre surpris et d'autre...étrangement admiratif ? Certainement quelqu'un en manque.
Je ne faisais que la suivre, mon sourire charmeur ce dévoilant.

" Moi où mon corps MeiLan, Hm ? "

" Moi où mon corps MeiLan, Hm ? "

Je souris doucement à ta question. Si je venais à admettre que c'est les deux, notre petit jeu perdrait un peu de son intérêt il faut dire. Je te répond avec un sourire et ne me prive pas pour lui voler un autre baiser, plus fougueux que le précédents. Les "oooh" et "aaah" des passants qui nous regardent me font sourire. Je romps le baiser à contrecœur et te tire vers le love hotel.

" Et si on parlait de tout ça au calme, bébé ?"

Une habitude que je ne perds visiblement plus. Bébé, Honey, Tigresse... Tout ces surnoms là, je te les donnais quand nous étions ensemble, et aujourd'hui encore c'est dur de les oublier. J'entre et paie une chambre à l’accueil, nos mains toujours lié. Alors que le réceptionniste s'en va chercher la clé, je me tourne vers toi et caresse doucement tes hanches. Notre dernière partie de jambes en l'air date de visiblement trop longtemps car j'ai plus qu'envie de toi. Je prends les clés une fois que le receptionniste reviens et te tire dans l'ascenseur en pressant le pas. Les portes se referment sur nous et je te fais un grand sourire.

" On joue bébé ?"