how the story goes on ★OCTOBRE 1995 ▽ JIAXING
Après une dure nuit de labeur, la jeune fille portant le doux nom de Yi, tenait entre ses mains un bébé de quelques heures. Un doux sourire aux lèvres, elle caressait délicatement la joue de son enfant du bout de son doigt. Autant de mal pour une bonne cause, pensait-elle en embrassant le front de son fils. La porte s'ouvrit alors sur deux autres personnes. Un homme et un petit garçon à l'air enjoué. émerveillé par ce petit bout d'homme, le jeune garçon parut bien impatient de le tenir aussi dans ses bras. La famille Yi semblait tellement parfaite dans ce cadre angélique. Les infirmières ne diront jamais le contraire en s'occupant de la belle patiente. Ce jour là, Yuan est né, agrandissant la famille Yi.
JANVIER 1998 ▽ JIAXING
«
Yi Yuan! Descend tout de suite de cet arbre! » Prévenait sa mère en le pointant durement du doigt, les sourcils froncés et les lèvres pincées. Agrippé à une branche, la tête à l'envers, le jeune Yuan tentait de distinguer sa mère, un large sourire aux lèvres. Il riait pour taquiner sa génitrice, alors qu'elle le disputait. Un véritable diable, pensait-elle en lui tirant l'oreille, après qu'il se soit gamelé sur l'herbe du parc. Libéré de l'emprise de la femme, il courra vers son frère pour l'embêter à son tour. trois ans et déjà une teigne, joueur et polisson. Qian avait du soucis à se faire en tant que grand frère responsable de son cadet, mais ce dernier s'en fichait éperdument.
AOÛT 2000 ▽ JIAXING
La respiration lourde, le cœur serré, les poumons en feu. Yuan se pliait en deux, les larmes au bord des yeux, menaçant de dévaler ses joues rougit par la douleur qui irradiait dans son corps. Ce matin, pourtant, la journée avait bien débuté. Mais d'un coup, sans prévenir, la souffrance fit son apparition. Depuis quelques minutes déjà, l'enfant se plaignait d'avoir mal, puis il agit bizarrement, inquiétant ses parents. Une violente toux lui prit, l'étouffant à moitié. Quelques gouttes rougeâtres perlèrent sur le carrelage immaculé de la cuisine, salissant le sol toujours impeccable de la pièce. «
YUAN! » La voix de sa mère lui parvenait difficilement, les battements de son organe vitale tapant bruyamment contre ses tempes. Yuan suffoqua, pleurant sa détresse comme une fontaine d'eau. Affolé, son père saisit le téléphone pour prévenir les urgences, accourant vers le garçon pour tenter de le calmer. Impossible, Yuan continuait de sangloter, sans comprendre. Il avait peur, peur de quelque chose qu'il ignorait complètement. Les urgences arrivèrent aussi vite que possible, embarquant le gamin dans l'ambulance.
SEPTEMBRE 2000 ▽ JIAXING
Quelques semaines sont passés depuis la première crise. Allongé sur un lit d'hôpital, Yuan fixe le plafond de sa triste chambre. Il a beau y réfléchir avec son cerveau d'enfant, il ne comprend pas pourquoi il se trouve là. Pressé, il voudrait quitter ce matelas, quitter cette pièce, mais les femmes en blanc lui interdisent. Elles disent qu'il est malade et qu'il doit rester ici. Pourtant, Yuan s'agite, il râle et termine par pleurer un flot de larme. Combien de temps doit-il rester encore dans cet endroit si effrayant ? L'enfant refuse de dormir ici, il se met même à crier pour se faire entendre. Seule l'intervention de sa mère peut le calmer, et sous le regard de sa famille, il ferme les yeux pour se reposer.
«
Votre enfant a la mucoviscidose [...] » Ce fut la seule chose que monsieur et madame Yi réussir à entendre, quelques heures plus tard, avant que la jeune femme paniquée se mette à pleurer. Son enfant, son bébé comme elle dit, est gravement malade. D'après le médecin, il y a de forte chance que son espérance de vie ne dépasse pas les trente ou quarante ans, cinquante s'il dispose d'une bonne étoile. L'homme est dur, mais il se refuse à donner des faux espoirs aux gens. Alors les parents encaissent, priant n'importe quel dieu que la vie ne soit pas si injuste.
DECEMBRE 2005 ▽ JIAXING
«
Toute mes condoléances, madame. » S'exprimait l'homme en inclinant poliment la tête. En larme, madame Yi tenait entre ses bras un cadre photo où s'affichait le visage souriant de son mari. Ou était l'erreur ? Quel épisode avaient-il tous loupés ? Vêtu de noir, les enfants Yi gardaient la tête baissée, peinés et anéantit par la disparition soudaine de leur géniteur. Il n'avait rien dit. Il n'avait jamais avoué cette faiblesse qui le détruisait. Cette même maladie que supporte Yuan à présent. Comment se sortir fort quand on voit son père mourir de cette façon ? L'enfant âgé dix ans sombre dans le doute, la peur rongeant son être. Et si lui aussi .... Et s'il terminait comme son père ? Les larmes redoublèrent et la crise débutait. Pendant l'enterrement de monsieur Yi, Yuan fut conduit d'urgence à l'hôpital, où il séjourna plusieurs jours. Son cas ne s'arrangeait pas, et ce ne serait jamais le cas.
FEVRIER 2006 ▽ SHANGHAI
«
YUAN! Range tes affaires avant que je ne les balance par la fenêtre! » Hurlait madame Yi en courant après Yuan, ce dernier se cachant encore dans un recoin de sa nouvelle maison. Il avait reprit des couleurs et un peu de joie, malgré ces mois à déprimer pour la mort de son père. Ce fut long et difficile, mais le soutient de sa mère fut bénéfique. Après que monsieur Yi soit décédé, leur mère a tout bonnement décidé de quitter leur ville natale pour emménager à Shanghai. Changer d'air, changer de vie. Ils ne devaient plus se lamenter comme par le passé et Yuan devait vivre normalement. Pourtant, ces douloureuses crises laissaient en mémoire qu'il ne pourrait certainement jamais progresser comme quelqu'un de banal. Cette maladie le rongeait, le rendait faible et beaucoup le prenait en pitié quand ils apprenaient la vérité. «
Maman ? Tu crois que je serais guéri, un jour ? » Après maintes efforts à le pourchasser, sa mère avait réussit à l'attraper. Prit au piège, l'enfant se montrait plutôt douteux en posant cette étrange question. Pourrait-il un jour guérir de sa maladie ? Pourtant, madame Yi ne pu rien lui affirmer, juste le rassurer. Or, ce ne serait jamais suffisant pour un gamin qui vit dans l'incertitude d'un lendemain. Peut-être qu'un jour il ferait une grosse crise et y laisserait sa vie ? Peut-être qu'il pourrait vivre comme son père ? Peut-être qu'il serait même soigné et qu'il vivrait longtemps, très longtemps ? à cet âge là, Yuan l'ignore complètement. Il était bien trop jeune pour se poser d'avantage de question.
OCTOBRE 2010 ▽ SHANGHAI
Face à un énorme gâteau d'anniversaire, Yuan soufflait ses quinze bougies. Aujourd'hui était un grand jour pour lui, il n'était plus un enfant! Réjouissant, non ? Pourtant, on continuait de le traiter comme un gamin, comme un faible. «
Quand je serais grand, je deviendrais médecin! » Décréta-t-il avant de souffler sur les petites flammes décorant son gâteau. Oui, plus tard, il ferait des études de médecine pour soigner des enfants comme lui. Yuan en avait la certitude! Ainsi, sa journée se déroula dans les rires et dans la joie, sans une ombre au tableau. Et cela, jusqu'au lendemain de sa quinzième année. Au fond, même s'il avait la mucoviscidose, le jeune garçon vivait comme tous. Il respirait le même air, il aimait les mêmes choses, il faisait les mêmes choses.
MAI 2013 ▽ SHANGHAI
«
Vous faites beaucoup de progrès, Monsieur Yi. C'est surprenant de rentrer à l'université à seulement dix huit ans. » Félicité par son professeur principal, le jeune Yuan affichait un sourire rayonnant. Depuis qu'il est au collège, il n'a jamais fait un écart ou un pas de travers. L'élève parfait, le chouchou de n'importe quel professeur. Il travaillait tellement dur! Même après une crise et un séjour à l'hôpital. Même ainsi allongé sur ce lit, il continuait de réviser. Pourtant, Yuan a un gros défaut. Du moins, sa mère voit cela comme un défaut. Il adore les manga, l'ordinateur et les jeux vidéos. En dehors de ses études, l'adolescent passe un temps fou à lire des BD ou à dessiner ces propres histoires. Le héros se résume souvent à son grand frère et aux personnes qu'il aime, qu'il connait ou qu'il rencontre. Son médecin traitant, une infirmière, une amie ou un ami de Qian. Qu'importe la personne, elle se retrouve souvent avec des traits manga, dans des aventures palpitantes et haute en couleur! Aussi, c'est un petit génie de l'informatique. Le piratage n'a pas de secret pour lui. étrange pour un garçon qui veut devenir médecin, non ? C'est un genre de passion, en quelque sorte. Certains aiment le foot, d'autre les sorties entre potes. Lui, c'est les manga, l'informatique, le dessin, ses consoles mais aussi la danse. Un moyen comme un autre de se dépenser, de faire des efforts physiques. Malgré sa maladie et ses visites à l'hosto, Yuan ne baisse jamais les bras. Il ne perd pas espoir en se disant, qu'un jour, il serait aussi normal que n'importe qui. Avec un corps en bonne santé!
------that's how i live my life ★ first step;La première facette que tous réussissent à voir. Celle qui affiche toujours ce large sourire jusqu'aux oreilles. Celle qui montre une joie de vivre inégalable. Celle qui ne faillit jamais devant rien, ni personne. Le principal trait de caractère qui fait de toi un garçon attachant, naïf et facile à vivre. Tu ris sans arrêt, sans raison valable. Tu prends la vie du bon côté, sans penser à demain, ni en songeant à hier. Toujours un pied devant l'autre, gardant un équilibre stable. Les épaules droites, le torse bombé. Tu gardes la tête levée, tu affrontes n'importe quelle situation. Les gens te voient comme un combattant, un véritable guerrier qui se bat contre une cause perdu d'avance. Mais toi, tu sais. Tu sais que jamais rien n'est perdu, comme jamais rien n'est gagné. Il faut de l'espoir pour vivre. Il faut voir aussi haut que nos yeux puisses le permettre. Toi, tu as toujours le regard levé vers le ciel, cherchant au-delà des nuages et des étoiles. Fort, résistant, inébranlable. Peu de chose entame ta mauvaise humeur. Peu de chose arrivent à te faire pleurer. Tes larmes, rares sont ceux qui les remarque. Tes sanglots, rares sont ceux qui les entendent. Ils te croient assez optimiste et persévérant pour garder tes orbes sèches devant le monde entier, et pourtant.
two step;La seconde facette que quelques personnes ont la chance de voir. Celle qui se craque comme du verre. Celle qui fond comme de la glace. Le sourire qui laisse place à la grimace. La joie qui laisse place à la tristesse. Ce côté sombre de ta personnalité que tu détestes tant, quand personne n'est là pour te soutenir. La solitude qui ébranle ton coeur et le torture. Cette même solitude qui pousse ce liquide salé à quitter tes paupières closes. Fermés par peur de voir la réalité en face. Fermés par crainte de devoir affronter un sort funeste. Une partie qui n'est pas touché par l'excentricité et l'optimiste. Une partie qui se dit défaitiste et déprimante. Personne n'est heureux, personne ne l'est véritablement. à force de sourire, tu prends des rides. Alors par moment, la pression se relâche. Les larmes coulent à flot, tes pleures envahissent la pièce et tu te laisses aller à une douce promesse brisée. Celle de ne jamais céder pour rien au monde. Faible et réaliste, tu ne te berces pas tout le temps d'illusion. Dès fois, tu ouvres grand les yeux sur ta situation et tu comprends que tu te mens à toi-même. Pourtant, tu recommences.
three step; La troisième facette qui poussent les gens à vouloir te connaître. Celle qui rend n'importe qui curieux d'en apprendre plus sur toi. Ce côté passionné et dynamique. Hyperactif, bavard, tu as du répondant et te montre toujours sincère. Il est rare que tu mentes, mais fréquent que tu te cherches des excuses. Certaines choses ne sont pas bonne à savoir, alors tu inventes n'importe quoi pour que les autres ne le sachent pas. Ta maladie ? niet, elle n'existe pas. Tu préfères qu'ils te comparent à un enfant sans histoire, qu'un gamin pitoyable. Alors tu fais en sorte de montrer cette chose qui te rend si particulier. Une passion enfantine et obsessionnelle. On peut bien te traiter d'otaku, ou de geek, tu t'en moques. Les manga, les jeux vidéos ou même les dessins. C'est en quelques sortes une secondes vie. Tu passes un temps fou à lire des bandes dessinés, ou même à les refaire ou créer la tiennes. Intelligent, créatif. Tu possèdes une très bonne mémoire qui fait de toi un petit prodige. Même si tu t'en sers pour retenir la meilleure façon de faire un beau dessin. Les cours ? Tu n'as pas souvent la chance de finir un semestre en entier, alors tu étudies souvent en dehors de l'école. Chez toi ou à l'hôpital. Ta chambre est toujours rempli de bouquin, de feuilles, de stylos, et tant d'autre chose. Comme des consoles portables ou des cartouches/disques de jeu. Chez toi, c'est un vrai bordel. Tu es du genre à prendre sans jamais remettre à sa place et après, tu râles, parce que tu ne retrouves jamais rien. Du coup, tu cours après ton frère comme si c'était lui le coupable, et bien souvent, tu les retrouves tout seul. Un vrai gosse. En attendant, tu as beau te les jouer enfant, tu ne veux surtout pas inquiéter ton grand frère. Combien de fois lui as-tu caché tes crises ? Quand tu tousses, quand tu craches du sang ou même quand ta respiration se dégrade. Tu n'aimes pas sentir cette panique l'envahir, ni voir ce regard attristé. Au fond, tu ne voudrais plus qu'il s'en fasse autant pour toi et qu'il vive sa vie, sans que tu la gâches.
four step;Dans chaque personnage se cache des rêves. Tu en as tellement que tu ne pourrais tous les énumérer. Quand tu y penses, ta maladie te bloque dans tellement de chose. Toi, tu voudrais danser jusqu'à ne plus sentir tes jambes, mais tes poumons t'empêche de faire trop d'effort. Tu te fatigues rapidement, t'essouffle en deux-deux, et au final, tu n'y arrives plus. Alors tu remets la séance à plus tard, ne perdant pas espoir. Des animaux. Tu voudrais des chiens, des chats, des oiseaux, mais ce n'est pas le cas. Ta santé ne te permet pas d'avoir ce genre de chose si merveilleuse à tes yeux. Peut-être aurais-tu voulu être vétérinaire dans une autre vie ? Malheureusement, ce n'est qu'un rêve de plus. Manger. Il y a bien longtemps que tu as perdu cette envie de t'empiffrer pour le plaisir de le faire. Juste engloutir tout et n'importe quoi. Manger à longueur de journée. Aujourd'hui, tu détestes ça. Tu as horreur des plats que l'on te sert, des repas forcés ou même de boire. Pour ta maladie, tu dois manger sainement et correctement, beaucoup aussi. Pourtant, tu ne fais rien de cela et c'est un combat pour te faire avaler ne serait-ce qu'une cuillère. Du coup, tu as quelques soucis de diabète, plus souvent en hypo qu'en hyper, et quasi jamais entre.
------que pensez-vous de l'agence? ★ L'agence ? dois-tu vraiment répondre à cette question ? Tu n'aimes pas vraiment cette idée de caser les gens entre eux, sous prétexte que c'est un métier utile qui rapporte de l'argent. Que devient l'amour dans tout ça ? Où est la magie du couple ? Si un homme et une femme reste ensemble par intérêt, c'est moche. Non, tu n'aimes pas du tout cette idée de faux couple. Pour toi, l'amour doit se faire progressivement, et cela doit être sincère. Ce n'est pas simplement une image pour faire plaisir à un tel. C'est quelque chose que l'on désire, que l'on souhaite et qui met souvent du temps à arriver. Cette agence ne devrait pas exister, elle détruit complètement la véritable signification du mot "amour" avec un grand A.