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 we are the kids your parents warned you about × ewen ♥

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AuteurMessage
wo de mingzhi shi
Shao San
- i'm a fake lover -
Shao San
au nom de l'étrange

Inscrit(e) le : 11/09/2013

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MessageSujet: we are the kids your parents warned you about × ewen ♥   we are the kids your parents warned you about × ewen ♥ EmptyMar 17 Sep - 12:19


    Le miroir mural renvoie la scène d’un café fumant contre un paquet de cigarettes ouvert, le corps en sueur d’une jeune femme sans formes et une chaine stéréo qui crache une vieille chanson urban sur laquelle San s’entraine depuis des semaines. Son t-shirt trop large lui colle à la peau. Son sarouel pèse des tonnes. Ses chevilles minces la torture. Alors elle s’écroule sur le parquet de la salle vide, ses mèches collées à se tempes, sa respiration douloureuse. Chaque muscle est douleur. Un coup d’œil à sa montre l’informe qu’il est tard, raison pour laquelle aucun autre étudiant n’est venu la déranger pendant sa séance intensive. Sa poitrine inexistante se soulève à un rythme effréné. Sa gorge la brule. Elle se relève tant bien que mal, grimaçante alors que ses muscles protestent devant l’effort accompli, et se traine jusqu’à la fenêtre qu’elle ouvre pour avoir un peu d’air. La musique ne s’est pas arrêtée. Elle tâtonne à la recherche de son café pour en absorber une gorgée brulante, familière. Peu importe les circonstances, San aime boire son café bien chaud. Par la fenêtre, elle observe les rares étudiants qui quittent l’université à cette heure. La plupart partent à deux, tellement proches qu’ils ne forment qu’une seule et unique silhouette. Les couples. Evidemment. Un peu d’intimité dans une fac vide passée l’heure du dernier bus. La chinoise recule d’un pas, refusant de voir encore ces bouts de bonheur écarlates. Fierté nationale que l’amour, la vie à deux, le bonheur ultime. Elle a soudain la nausée. Après tout, officiellement, elle aussi, est en couple. En couple avec un gamin pas fichu de réaliser qu’elle est une femme. Certes, elle n’a pas de poitrine, pas de courbes alléchantes, mais tout de même… Une cigarette atterrit entre ses lèvres. Elle n’a sans doute pas le droit de fumer dans l’enceinte de l’établissement mais à cette heure-ci elle n’en a sincèrement absolument rien à foutre. Les cendres s’envolent par l’ouverture rafraichissante. Le bracelet à son poignet l’irrite. Le jeu est sans doute fort amusant. Qui ne rêverait pas de se venger de ce caïd à l’école qui rendait la vie si dure qu’aujourd’hui encore on en tremble dans son sommeil ? Douze ans que Shao San tient Zhang Ya Lun responsable de la dureté de son enfance, et maintenant qu’elle l’a sous la main, elle peut lui faire payer. Elle n’a pas menti pourtant. Ni sur son nom, ni sur elle-même. C’est cet idiot qui a immédiatement décidé qu’elle était un homme. Elle s’est contentée de jouer le jeu. Pourtant en y réfléchissant, c’est encore lui qui a gagné, ce gamin hystérique qui la rendait folle lorsqu’elle n’était qu’une gosse ne sachant se défendre qu’à coup de griffes. Elle se prend la tête entre les mains, déprimée. Jouer sur son androgynie ne lui a jamais posé problème auparavant. Elle porte une main à sa poitrine, serrant entre ses doigts frêles le t-shirt léger là où devrait exister un renflement. Aucun homme ne voudra jamais d’une erreur comme elle. Il n’y a rien de bien charmant à être entre deux sexes. Instinctivement, sa main part à la recherche de son portable quelque part sur le plancher. Elle compose un numéro qu’elle connaît par cœur et qu’elle n’a pas joint depuis ce qui lui semble une éternité. Elle a la gorge sèche, une irrépressible envie de pleurer. Pourvu qu’elle ne flanche pas. « Ewen… j’ai besoin de toi là… faut que je te vois… Rejoins moi comme d’habitude.. » Elle raccroche aussitôt, les lèvres pincées. Il faut être méchamment masochiste pour appeler à la rescousse ce qui se fait de mieux dans le typiquement mâle. La virilité d’Ewen ne la laisse pas indifférente. Quelle idée stupide encore que de se faire du mal à regarder une virilité assumée alors qu’elle fait pâle figure, aussi bien en tant que femme qu’en tant que pseudo-homme. Bordel. San se redresse en jetant son mégot par la fenêtre. Pour le moment, il lui faut une douche, des habits propres, et courir au Bar Rouge dans l’espoir que son meilleur ami se pointera. Parce qu’elle a réellement besoin de le voir, tout de suite.

    Les cheveux encore trempés de sa douche, San arrive dans le centre-ville en pestant entre ses dents contre les métro et les bus qui s’arrêtent passées onze heures. Il est minuit trente à sa montre, et la foule est comme un mur de béton lorsqu’elle sort du taxi qui a accepté de la prendre malgré son petit air de sauvageonne. Elle tire instinctivement sur les manches trop longues de son sweat et prend une petite inspiration. La dernière fois qu’elle a vu Ewen, elle était libre comme l’air malgré son emploi. La jeune chinoise se mord la lèvre, rouvrant une plaie récente, tant elle angoisse de la réaction de son ami. Ce n’est pas comme si elle le lui avait caché, n’est-ce pas ? Ils n’ont juste… pas eu le temps. On la bouscule, petite et fragile comme elle est, sans s’excuser le moins du monde. Elle grogne entre ses lèvres, se retenant de sauter au visage du premier passant pour lui lacérer le visage de ses ongles impeccables. Peut-être qu’elle devrait porter des talons. Et plutôt que ces jeans si près du corps qu’elle affectionne, des jupes à froufrous. La réaction d’Ewen et Ya Lun devant un tel changement serait sans doute vouée à la postérité. Elle se promet d’essayer un jour, et de bien penser à prendre une caméra. En attendant, elle se faufile comme elle peut vers ce bar qui la ramasse à la petite cuillère quasiment tout les soirs de la semaine. Pas qu’elle ne tienne pas bien l’alcool. En tant que chinoise de sang pur, elle se doit d’être capable d’ingurgiter des quantités d’alcool gargantuesques avant de sentir le moindre vertige. San a donc pris l’habitude d’avaler absolument tout ce qui passe à portée de main, parfois invitée par un groupe de filles se méprenant sur ce qui occupe son slip, parfois par un groupe de mec se foutant bien de ce qui peut se tramer entre ses cuisses mais voulant jouer à qui pourra boire le plus. Et bien qu’elle gagne souvent, San finit tout de même ivre morte à un moment ou à un autre. En poussant la porte battante du bar, elle affiche un sourire en coin. Le coin n’a pas changé depuis la dernière fois qu’elle est passée. Elle sort son portable de sa poche pour surveiller les messages et appel en absence. Et si Ewen ne venait pas ? Elle n’a pas vraiment été conciliante au téléphone, mais il avait peut-être quelque chose d’important de prévu. Elle se laisse tomber sur un tabouret, brusquement abattue. La voix chantante de la barmaid la sort de ses tristes pensées. Avec un sourire, elle commande un Long Island et sort une nouvelle cigarette de son paquet. Elle va s’empoisonner un jour. Ses ongles pianotent sur le comptoir. D’un coup d’œil, elle fait le tour de la salle. Rien d’intéressant. Surtout lorsqu’on attend quelqu’un comme Ewen. Oh zut à la fin. Elle est en train de se rendre folle. Pourvu qu’il vienne…
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